« Au début était le silence » Poème symphonique
Ce poème symphonique s’inspire d’un texte dans lequel l’auteur démontre l’absurdité de la guerre.
Le silence Au début était le silence
Et Dieu fit son apparition Il trouva la terre bien sèche
Alors il créa la pluie Le silence fut rompu
Par des pizzicati des gouttes Frappant aux carreaux
Et Dieu dit que cela était bon
Alors il créa l’orage
Grondèrent les voix graves
Des violons-ciel Et Dieu dit que cela était bon
Alors il créa le tonnerre
Retentirent les grandes orgues
De la nature Et Dieu dit que cela était bon
Alors il créa la foudre Et Dieu dit demain dimanche je me repose
Après moi le déluge
Le lundi matin dans un silence Revenu
Dieu créa l’homme et la femme Il leur offrit un grand jardin
Avec un arbre couvert de fruits Et plein de feuilles
Obéissons à la première consigne On verra plus tard
Alors ils se multiplièrent
Au premier orage L’homme eu peur de la foudre
Alors il inventa la poudre Pour protéger sa femme Et leurs nombreux enfants
La chair de leur chair s de vignes
Sur l’arbre, un écriteau Croissez multipliez, toucher pas au pommier
L’homme dit à la femme Chérie les ennuis commencent
Et la chair de leur chair Devint chair à canon
Et le silence fut à nouveau rompu
Le jardin disparu fit place à un Champ Un champ de bataille
Les voilà rassemblés Dans le grand cimetière
Sous l’œil de dieu leur père
Le père du régiment
Les voilà rassemblés Devant le monument Où leurs noms sont gravés
Tous ceux de leurs parents Tous ceux de leurs enfants
Soldats ou résistants
Les voilà observant Une minutes de silence Une minute de silence
Pourrait-elle étouffer Le bruit de la mitraille
Déchirant les entrailles Distribuant les médailles Brillant sur les poitrails
De tous les survivants Devant le monuments ?
Une minute ! Et le silence fut rompu Par la sonnerie aux morts
Quelle sonnerie la guerre
Raymond Segal
Commentaire:
Très belle composition… Il est nul besoin de rajouter des images…
Tout y est pour s’évader et s’imaginer…
Merci M. Torrent